Oussé que j'tais?

Publié le 24 septembre 2025 à 07:24

Salut toé.

Ouais, toè là, qui check mon blogue à matin en te disant "Eille, est où la madame un peu drôle? Ça fait genre 2 mois qu'a rien écrit!"

Ben... j'étais dans le trou, mon chum. Pis pas le genre de trou où tu trouves des vers de terre ou des patates. Non. Le genre de trou mental où tu cherches tes clés pendant 20 minutes pis elles sont dans tes mains.

Le grand mystère de ma disparition

Tu veux savoir c'qui s'est passé? Ben buckle up buttercup, parce que c'est parti!

Premièrement, mon beau TPL (Trouble de la Personnalité Limite, pour ceux qui suivent pas) a décidé de faire son show. Tu sais, ce petit ami toxique dans ma tête qui me dit des affaires comme "Personne lit ton blogue anyway" ou "T'es juste une imposteure qui écrit de la marde".

Pis après ça y'a aussi eu mon TAG (Trouble d'Anxiété Généralisée - encore un acronyme digne d'une opération du FBI) s'est mis de la partie aussi. Imagine-toi donc que chaque fois que je m'assoyais pour écrire, mon cerveau partait en peur: "Et si je dis quelque chose de cave qui passe pas? Et si le monde me trouve plate? Et si ma grand-mère lit ça pis qu'elle capote?"

Ma grand-mère est morte depuis 10 ans, by the way.

La dépression majeure entre dans le chat

Comme si c'était pas assez, ma dépression majeure a décidé de crasher la party. Tu connais ça, toi, quand tu te lèves le matin pis que même te brosser les dents, ça te demande autant d'énergie que l'marathon de Montréal? Ben c'est ça que j'ai vécu pendant des semaines. J'tais à terre pis pas à peut près

Écrire? Saint-Crème, j'arrivais même pas à répondre à mes textos. Mon téléphone avait l'air d'un cimetière de notifications non lues. Pis mon blogue... ben mon blogue, y ramassait la poussière virtuelle comme un vieux meuble dans le sous-sol de chez mes parents.

C'est drôle parce que dans ma tête, j'avais PLEIN d'idées d'articles. Genre, j'en avais tellement que j'aurais pu écrire jusqu'à Noël 2025. Mais entre avoir des idées pis être capable de les sortir de ton crâne pour les mettre sur du papier (ou sur un écran, whatever), y'a un méchant gros canyon de différence.

 

La pression que je me mets, mautadit

Pis là, comme si c'était pas assez compliqué, j'ai commencé à me mettre de la pression. Tu sais, le genre de pression stupide qu'on se met nous-mêmes pour absolument rien?

"Il FAUT que j'écrive quelque chose de génial pour mon comeback!"

"Il FAUT que ça soit profond, drôle, touchant ET révolutionnaire!"

"Il FAUT que je justifie mon absence avec quelque chose de spectaculaire!"

 

Pis là, pendant que je me mettais toute cette pression-là, devine qeuoi? Je m'paralysais encore plus. C'est comme essayer de démarrer ton char en hiver: plus tu forces, plus ça marche pas, pis plus tu te fâches après ton bazou qui a absolument rien fait de mal.

Le déclic (ou comment j'ai arrêté d'être conne)

Pis un bon matin, j'me suis regardé dans le miroir - pas longtemps parce que j'avais l'air d'une patate cernée avec une toque su'à tête- pis je me suis dit: "Eille, la grande! Ton blogue, c'est TON blogue. Personne te met un gun sur la tempe pour écrire. Y'a personne qui va mourire pour tews mots écrits sur internet? Calme-toé Bobinette".

Fait que j'ai décidé d'arrêter de me prendre la tête avec ça.

Oui, j'ai des troubles de santé mentale. Oui, des fois je disparais. Oui, des fois j'écris de la marde. Pis you tu sais-tu quoi? C'ben correct de même.

Mon blogue, c'est pas Le Devoir, pas le New York Times non plus. C'est pas une job que j'ai signée avec du sang. C'est juste moi qui partage mes niaiseries avec vous autres, pis si vous êtes encore là à me lire, ben... merci en simonac.

On repart la machine

Fait que me v'là. Peut-être pas en grande forme, peut-être pas avec les meilleures idées du monde, mais je suis là.

Pis si un jour je disparais encore, ben... c'est parce que mon cerveau fait encore des siennes. Mais je vais revenir. Je reviens toujours, comme un mauvais rash ou comme la neige au mois de mars au Québec.

 

En attendant, on continue. Pas parfaitement, pas tout le temps, mais on continue pareil.

Parce que c'est ça qu'on fait, nous autres les humains un peu scrappés: on continue, une affaire à la fois.

 

P.S.: Si t'es dans le même bateau que moi pis que tu lis ça, just know que t'es pas tout seul. J'suis là, vient me parler

Ressources d’urgence immédiate

  • 911 — Urgence (si danger immédiat pour la vie ou risque d’automutilation).

Ligne nationale 24/7 — crise et prévention du suicide

  • 9-8-8 — Ligne nationale de prévention du suicide (appels et textos 24 h/7 j). Service bilingue, écoutants formés pour crise suicidaire.

Services provinciaux accessibles partout au Québec

  • Info-Social 811 — Consultation téléphonique pour problèmes psychosociaux; service disponible 24 h/365 j pour les personnes vivant au Québec (met en relation avec intervenant psychosocial).

  • Centre de prévention du suicide Région 02 (Saguenay-Lac-Saint-Jean / Chibougamau-Chapais) (418) 545-9110 ext. 2221

 

À bientôt peut-être! Pis d'ici-là, prend soin de ton dedans!

Tourlou là!

Jennaille XoX

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