Finances de marde pour gens brillants

Publié le 31 juillet 2025 à 00:16

Salut mon beau lectorat qui est probablement aussi pauvre que moi !

Installons-nous confortablement dans notre misère financière commune pour décortiquer ensemble le phénomène le plus troublant de notre époque moderne : comment, maudite marde, on peut recevoir notre paie un jeudi et se retrouver à fouiller dans le divan pour trouver 2,75 $ pour un café le lundi suivant.

Le cycle infernal de la paie qui s'dépense plus vite qu'un enfant au Mégafun


C'est rendu que ma paie, c'est comme un bon vieux chum qui descend te voir de Québec. Au début, t'es content, t'es plein d'espoir et t'as envie de sortir pis faire des folies. Le lendemain, ça laisse un goût amer quand il repart dans sa capitale pis qu'il te laisse avec un lit rempli de vomi, le frigo vide pis l’espérance qu'il revienne faire la fête quand même rapidement.

1. La taxe gouvernementale ou "Merci de travailler, voici ta facture"


D'abord, y'a le gouvernement qui débarque comme un huissier le jour de Noël. Ton salaire brut, c'est comme ta grand-mère qui te promet 50 $ pour ta fête : sur papier, ça a l'air ben beau, mais rendu dans tes mains, y reste un 20 $ tout froissé pis un « j'te donnerai le reste la prochaine fois ». Sauf que ta grand-maman, elle, te fait au moins un gâteau salade de fruits pour compenser. Avec Service Canada qui r'garde mon chèque de paie comme s'il avait pas mangé depuis 3 mois, aucune chance que je puisse me le faire, mon gâteau — as-tu vu le prix des bananes dernièrement ?

Je travaille 40 heures par semaine pour que Revenu Québec me prenne ma piastre comme si j'avais commandé un service 4 écrans sur Netflix. Sauf que moi, au lieu de regarder des séries, je regarde mes déductions défiler comme les crédits d'un film français plate pis, malheureusement, y'a pas de fin — un peu comme les marches sans fin dans Mario 64. Le gouvernement, lui, te prend ton argent pis te dit merci en réparant les nids-de-poule avec du tape à conduit. Y'a l'impôt fédéral qui se sert en premier comme le cousin baveux au buffet de mariage, pis après, y'a l'impôt provincial qui ramasse les miettes qui restent. Sans oublier l'assurance-emploi, les cotisations au Régime de pensions du Canada, pis toute la gang de déductions qui se comportent comme des sangsues sur un pêcheur mal préparé.

Résultat : ton 1 000 $ de salaire brut se transforme en 650 $ net, pis tu te retrouves à calculer si t'as les moyens de te payer un café Tim Hortons OU un beigne, mais pas les deux. C'est comme magasiner chez Dollarama avec un budget de gala.

2. Le loyer : l'abonnement mensuel à l'existence


Après ça, t'as le vampire hypothécaire qui t'attend dans le détour à chaque 1er du mois pour sucer ta dernière cenne en te disant même pas merci. Que tu loues un vieux 4 1/2 tout croche qui coule en plein centre-ville ou encore que tu possèdes ta maison parfaite dans un fond de rang de St-Câlisse, tu ne seras aucunement épargné, tu devras payer afin de pouvoir te laver pis dormir ailleurs que dans une tente su'l bord de la 20.

J'vais t'avouer que mon hypothèque, c'est la relation que j'ai eue la plus stable. Elle arrive chaque mois, prend toujours la même portion de mon salaire, pis j'ai jamais l'choix de dire non. Ah pis j'oubliais — on en parle-tu des taxes municipales et scolaires ? Ou bedon de l'Hydro-Québec qui est rendu aussi cher qu'une semaine de repas au Ritz-Carlton ? Ou sinon des assurances qui coûtent le prix d'un voyage tout inclus à Cuba ? On s'en sortira-tu ?

3. L'épicerie ou "Comment dépenser 150 $ pour manger comme un étudiant"


Ensuite, y'a l'épicerie. Comment ça se fait que je peux entrer chez Metro avec une liste de 5 affaires pis sortir avec un bill de 200 $ pis pas de quoi me faire à souper et même pas emballé dans des sacs que j'ai oubliés dans le fond du coffre de mon char ? J'ai acheté quoi, du caviar bio équitable, les cendres de Jean Paul II ? Non, j'ai acheté du beurre d'arachide, du pain, du lait pis deux raisins qui coûtent plus cher que mon premier char (un Plymouth Breeze au cas où tu te demandais).

Le fromage, c'est rendu un produit de luxe. Faut que je prenne un prêt étudiant pour me faire un grilled-cheese. Pierre-Yves McSween, si tu m'entends, viens me sauver ! J'ai besoin d'un miracle financier, pas d'une recette de smoothie aux légumineuses.

4. Les dépenses "surprise" ou "La vie qui te donne des claques de 500 $"


Pis là, y'a toujours quelque chose qui brise. Mon char décide de faire une dépression le jour que je reçois ma paie. Ma laveuse décide qu'elle en a assez de laver mes bobettes pis qu'elle veut prendre sa retraite. Mon cell tombe dans la toilette parce que j'étais trop pauvre pour m'acheter un case Otter.

T'es-tu en crisse ? Oui, je suis en crisse ! En crisse solide même ! Mes affaires ont-tu signé un pacte pour briser toutes en même temps ? Y'ont-tu fait un groupe Facebook "Comment ruiner le budget de notre Jennaille" ?

5. Les petites dépenses qui s'additionnent comme des pets dans un char


Pis y'a toutes les petites dépenses qui te suivent partout comme un chien qui veut ton sandwich :

  • Le café à 4 $ parce que t'es trop épuisé pour faire du Maxwell House
  • Le lunch commandé parce que t'as oublié tes restants sur le comptoir
  • Le chocolat à la caisse parce que ta journée a été tough
  • Un 50 $ qu'il fallait que tu prêtes à ton frère (qui va te le redonner "bientôt")

Rendu là, c'est comme si mes piastres avaient des petites pattes pis qu'elles couraient se sauver de mon portefeuille dès que j'ai le dos tourné. Genre le huard du 1$ vogue loin de moi de plus en plus vite.

La réalité brutale : on vit dans un monde cher en criss


La vérité, c'est qu'on vit dans un monde où tout coûte cher sauf nos salaires. C'est comme s'il y avait une conspiration universelle pour que notre argent disparaisse plus vite qu'un Mr. Freeze rouge sur le bord d’une piscine, un jour de canicule. C'est correct. Non, c'est pas correct pantoute, mais qu'est-ce qu'on peut faire ? On peut pas se mettre à imprimer nos propres piastres (c'est illégal, j'ai vérifié).

La morale de cette histoire de cul


Au final, être pauvre après sa paie, c'est pas juste une question de mauvaise gestion même si, ben honnêtement, c’est pas mal ça dans mon cas. C'est le résultat d'un système où le coût de la vie augmente plus vite que nos salaires, où les dépenses essentielles prennent 95 % de notre budget, pis où y reste juste assez d'argent pour acheter un paquet de gomme Juicy Fruit.

Mais tu sais-tu quoi ? On s'en sort pareil. On trouve des moyens de rire de notre misère financière, on partage nos restants avec nos amis qui sont dans même marde que nous, pis on se dit que peut-être, just peut-être, la prochaine paie va être différente. Spoiler alert : elle le sera pas. Mais au moins, on va avoir du fun à se plaindre ensemble.

Fait que la prochaine fois que tu reçois ta paie pis qu'elle disparaît comme de la boucane, rappelle-toi que t'es pas tout seul dans ton divan à chercher de la monnaie. On est toute une gang de broke solidaires, pis ça, mes amis, ça vaut plus que tous les trente sous du monde.

À bientôt peut-être! Pis d'ici-là, prend soin de ton dedans!

Tourlou là!

Jennaille XoX

 

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Commentaires

Rémi Bernier
il y a 10 jours

Très drôle,mais j avoue que pour partir dans vies c est pas toujours facile.